En effet, 80% du blé tendre utilisé dans lafabrication du pain ordinaire (produitsubventionné), sont importés de l’étranger etparticulièrement de l’Ukraine, a t-il précisé.En raison de l’escalade en Ukraine, le prix de bléa flambé jeudi, atteignant les 344 euros, soltenviron 1112 dinars la tonne sur Euronext,principale place boursière européenne.L’impact sur la Caisse de compensation ne selimite pas au blé tendre dont 20% seulement,sont produits en Tunisie, il concerne égalementl’ammonitrate, engrais subventionné utilisédans l’agricultre et importé de la Russie, a rappelé M. Mestiri.
La hausse des prix du blé tendre
La Mer noire par laquelle transite une bonne partie des importations des matières premières provenant aussi bien de la Russie que de l’Ukraine, est actuellement un terrain de conflits. Ce qui ne manquera pas d’avoir un impact sur les prix de ces produits pour la Tunisie et le reste monde.
Ceci étant, ces:répercussions dépendent de la durée du conflit,a souligné le président de Conect Agri. S’agissant du blé dur utilisé dans la fabrication des pâtes, les risques sont limités étant donné que 80% de la consommation sont assurés parla production locale.Par ailleurs, afin de faire face à la hausse des prix du blé tendre et assurer une bonne gestion de la saison actuelle, le responsable de la CONECT a préconisé de suivre l’exemple de I’Egypte et de lancer rapidement, un appel d’offres pour l’achat du blé tendre.
Cependant,cette mesure est confrontée à un obstacle de taille. En l’occurrence la capacité de stockage limitée (environ trois mois de consommation)de la Tunisie dans ce domaine.Même si l’Etat peut recourir à la location d’entrepôts, lesquels ne répondent pas tout à fait aux normes de stockage exigées, il est difficile de porter cette capacité de stockage de trois mois à six mois au minimum, en l’absence de stratégie dans ce domaine, a-t-il dit.
M. Mestiria aussi déploré la politique suivie dans le secteur agricole depuis 2011. Etant donné que les mêmes directeurs occupent toujours les mêmes postes et sont atteints du syndrome de la « réunite » vaine. Alors que des structures formelles, à l’instar du Conseil scientifique de l’Institut national des grandes cultures, n’a tenu aucune réunion depuis sa création, a-t-il relevé.
A fin septembre 2021, les dépenses décompensation ont augmenté de 11%, pour set situer au niveau de 2,6 milliards de dinars, par rapport à la même période de 2020. C’est ce qu’indique le document des Résultats provisoires de l’Exécution du budget de l’Etat,publié par le ministère de Finances.